Indice

25.2.11
24.2.11
Ah non, l'extase n'existera.
C'est innocent pour d'autres. C'est triste pour certains.
Accumulant ces affligeantes liaisons, le regard divague. Alors la tornade apparaît. Ce n'est pas une de celles toutes effilées, mais une trapue et vraisemblablement puissante. Naturellement, avant toute réaction, on examine celles des autres passagers. Le calme et l'indifférence de tous gênent et même suppriment l'affolement qui semble être le comportement approprié à la situation. Et ce n'est pas parce que personne ne voit cette catastrophe très présente. Quelques-uns la regardent comme on s'ennuie devant une émission de télévision présentant des accidents routiers spectaculaires. Quelques-uns voient à travers. Quelques-uns ne fixent qu'un espace entre eux et la tornade.
Il ne serait pas difficile de la tester. La simple petite idée qu'il est possible de s'y rendre s'alimente progressivement en une curiosité, une envie, un désir puis une ambition. Il ne suffirait que de se lever et de marcher calmement vers le chauffeur et de lui demander poliment que, s'il voulait bien aller se reposer, il était possible de se relayer. Il marcherait calmement vers l'arrière de l'autobus, où un siège est encore chaud, laissant ainsi le sien libre. Un coup de volant vers la droite et on passe au travers du camouflage. Les passagers n'ont pas changé l'expression de leur visage, mais ils sont maintenant tournés vers l'avant, encore vers la tornade. L'autobus fonce et y arrive. L'autobus s'élève et tournoie. Ces deux vitesses atteignent un certain point où aucune force ne se fait sentir par les passagers. Seulement l'extérieur tourbillonne en un gris pâle. Cette sorte d'apesanteur pose une atmosphère nouvelle qui est ressentie par chacun. Personne ne le fait paraître aux autres, mais tous sont soudainement liés par un amour qu'ils croient secret. Une sympathie générale règne discrètement. Tout le monde se garde de l'expliciter et conserve ce sentiment, satisfait.
Le coup de volant n'a jamais eu lieu.
L'ambition a failli.
L'extase n'existera.
Désolé.
1.2.11
Devoir (ou) Un tas de 250 mots
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Rédaction 3
Se faire une opinion
- Est-il important de réussir sa vie ?
Cette question me semble beaucoup trop simple et courte par rapport à son contenu immensément complexe. D’ailleurs, je crois que je vais la garder en mémoire afin d’offrir un parfait exemple d’une forte relation stylistique qu’il peut y avoir entre fond et forme comme, dans ce cas-ci, un flagrant déséquilibre. Le problème réside principalement dans deux formulations utilisées, soit important et réussir sa vie.
Est-ce qu’il existe une question encore plus favorable à la ratiocination que Qu’est-ce que réussir sa vie? Il est absolument impossible qu’on y parvienne unanimement à une réponse étant donné les multiples idéaux d’une vie réussie qu’on peut personnellement chérir. Certains croient au succès professionnel, tandis que d’autres vont prioriser le bien-être de leur famille, alors que plusieurs pensent qu’il faut qu’on se souvienne d’eux après leur mort au lieu de ne s’attarder qu’à être simplement heureux. De plus, tous ces différents dogmes particuliers sont continuellement décomposables en sous-questions concernant encore leur nature fondamentale.
Vient alors le tour du mot important qui prend une dimension philosophique assez primaire lorsqu’on le place dans la même phrase que vie : encore plusieurs interprétations sont envisageables et cruciales. Cette ambiguïté tient particulièrement du type de récepteur visé, en d’autres termes : pour qui est-ce important ? L’importance de réussir sa vie émane-t-elle de l’individus vivant, d’une religion ou d’une préoccupation sociale ?
Je conclurais en affirmant qu’il est important d’être précis dans la vie, mais que cela ôte tout le plaisir de vivre à la guise de l’insouciance.
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